Choisir son notaire – il avait trop bu pour signer.

Histoire vraie d’un notaire qu’on aurait mieux fait d’éviter de choisir
Un de nos premiers clients
Un de nos premiers clients de l’agence a osé nous faire confiance au tout début. Une magnifique maison organisée en loft, une pièce à vivre magnifique. Le courant passe très vite avec ces vendeurs, un brin bohème. Lui travaille comme ingénieur son à l’assemblé nationale, elle est professeur. Ils ont le fameux Van à l’ancienne, de couleur verte qui leur va si bien.
Après plusieurs rendez-vous, un café et quelques discussions, le bien se met en vente. A la publication des annonces, nous voilà assailli de demandes pour cette maison. L’effet Loft, la déco parfaitement au goût du jour a son effet, le coup de cœur est déjà assuré ! En 24h, on peut organiser des visites et nous avons 3 offres d’achat ferme au prix la première journée… On le pense, cette vente va être simple… C’est sans compter sur un notaire quelque peu étonnant…
La vente
Déjà, le premier acquéreur vient, fait une offre, réfléchit, revient, puis se désiste ! Il y a des gens comme cela qui visitent pour visiter et dont on a l’impression qu’ils ne réussiront jamais à acheter tant leur tripe leur envoi des signaux de peur. C’est malheureusement très classique et tout bon acquéreur a un moment d’hésitation après s’être engagé. Et en France, on peut se désister facilement côté acquéreur. La loi protège les acquéreurs, c’est vrai pour acheter un frigo tout comme un bien immobilier, vous avez droit à un délai de rétractation.
Nous arrivons tant bien que mal à garder le client rassuré et à limiter la casse, on ne se doute pas encore de la somme des péripéties qui va nous arriver ensuite. Le client suivant sera le bon, il visite avec sa femme, un nouvel enfant va naître et ils cherchent une maison plus grande que leur ancien appartement. Après la signature, on comprend que leur exigence, notamment en terme de planning va être problématique.
Les acquéreurs ont pour objectif de vendre leur appartement et d’acheter le suivant dans la même journée ! Malgré les différents conseils ils persistent, et ils imposent donc à l’ensemble des parties un schéma risqué et intenable. Mais comme l’acheteur est roi, personne ne peut vraiment leur dire non alors que le compromis est déjà signé. J’espère qu’ils comprendront que la suite des péripéties auraient pu être évité juste en acceptant de louer un box pour y mettre les meubles pendant 15 jours.
Choisir son notaire
Le notaire est quelque peu étrange, il communique mal, est très hautain, ne parle jamais du dossier – mais des personnes – et nous conseillons très rapidement à l’acquéreur de choisir un autre notaire. On découvrira ensuite que le cabinet est en redressement judiciaire, sous tutelle et qu’il a un avis de 1,7/5 sur google. Évidemment, il vérifie son dossier la veille et évidemment il manque un élément pour la signature. On a oublié de dire que l’acquéreur a ses meubles chez le vendeur, qu’ils n’ont plus de domicile et c’est un joyeux bordel.
Je me rappelle d’un appel au notaire un soir, sans doute 18h, le jour de la signature initialement prévue. 18h et sans doute autant de verres de whiskey dans son gosier. Je sens les effluves tourbés à travers même le téléphone. Son whiskey lui avait donné diverses qualités très recherchées chez un notaire : un brin paranoïaque, un brin provocateur, un brin dépressif et vous avez un cocktail étonnant dont on se demande comment il peut encore être en exercice à son viel age.
Choisissez votre notaire ! Je n’ai jamais compris pourquoi on trouve normal de choisir une femme de ménage, ou un prestataire de déménagement mais on “oublie” de regarder les avis d’un médecin, avocat ou notaire. Le statut n’est qu’un flou qui ne doit pas vous dispenser de faire votre choix de façon éclairé.
Julien Barthès
PS : Pour une autre histoire vraie sur le ventes aux enchères, c’est ici
One Response
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